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Les grands naufrages





Des grandes catastrophes, il y en a toujours eu et malheureusement, il y en aura encore beaucoup d’autres. Celles qui se produisent en mer sont les plus spectaculaires, car elles impliquent souvent des milliers de personnes et les dégâts matériels sont toujours considérables. Elles sont aussi terriblement meurtrières. Quand un navire disparaît, il n’est pas rare qu’il entraîne dans la mort la totalité de son équipage et de ses passagers.

Comme toutes les autres catastrophes, les naufrages sont presque toujours le résultat de plusieurs causes qui s’additionnent. À la fureur des éléments s’ajoutent la malchance et les erreurs humaines qui souvent transforment en tragédies ce qui n’aurait pu rester que de banals incidents. Ces drames de la mer tirent toujours leurs origines du mauvais temps, des incendies, des icebergs, des abordages, des échouements, des avaries et/ou des faits de guerre.

Au classement chronologique, Gérard Piouffre, auteur du livre « Les grands naufrages, du Titanic au Costa Concordia », a préféré une répartition par causes principales. L’ouvrage ne recense pas non plus la totalité des naufrages, depuis les origines de la navigation jusqu’à nos jours, car même une encyclopédie en plusieurs volumes n’aurait pu y suffire. La période étudiée est limitée à celle de l’ère industrielle que les historiens font débuter en 1830.

Cette époque correspond à l’adoption de la machine à vapeur. Simple ébauche au début du xixe siècle, elle se généralise à la fin des guerres napoléoniennes et cette innovation va bientôt bouleverser les transports maritimes. La propulsion mécanique va également s’imposer dans la marine militaire, mais si cette dernière connaît son lot de tragédies, celles-ci impliquent des hommes jeunes et en bonne santé, qui ont tous reçu une formation de marin. Ils connaissent parfaitement leur navire et ils sont rompus aux exercices de sauvetage.

Tel n’est pas le cas, loin s’en faut, des passagers des paquebots. On trouve chez eux toutes les tranches d’âge, du nourrisson au vieillard. Ils viennent d’un peu partout et leurs origines sociales sont variées. Les passagers sont en moyenne deux fois plus nombreux que l’équipage, mais si l’on retranche de celui-ci les hommes des machines et le personnel hôtelier, la proportion des marins devient infime. C’est pourquoi les naufrages des paquebots sont tous différents, non pas tant par leurs causes que dans leurs conséquences. Ce sont eux que l’auteur a choisi d’évoquer en expliquant pourquoi, alors que le progrès technique rend les navires de plus en plus sûrs, des tragédies endeuillent régulièrement le monde du transport maritime.

Source MerEtMarine

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